Un grand moment de rigueur pour les fonctionnaires

Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, est décidément une élève zélée. Après le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault hier, elle a enfoncé le clou ce matin sur RTL en promettant « Un grand moment de rigueur pour les fonctionnaires ».

 

15.000 suppressions de fonctionnaires par an hors éducation, police et justice sont ainsi confirmées. Le point d’indice est lui, comme les années précédentes, à nouveau gelé, la ministre se réfugiant même derrière l’augmentation infinitésimale du SMIC pour justifier ce statu quo qui vaut régression. Quant à la journée de carence, il n’est pas de changement à attendre sur ce sujet là non plus.

 

A jouer les comptables, Marylise Lebranchu perd le sens de l’intérêt général. Le Service Public n’a pas vocation comme l’affirme la Ministre à générer de la croissance mais bien à répondre aux besoins humains qui relèvent du bien commun.

 

La Ministre ferait donc bien de se garder de parler à la place des syndicats et de croire « que les syndicats acceptent cette idée de rigueur parce qu’elle est logique pour eux ». Car si pour Madame Lebranchu, la « mise en place de la RGPP a humilié les fonctionnaires », les annonces de ce matin les méprisent ostensiblement !

 

Pour le Parti de Gauche, le Service Public et les fonctionnaires ne sauraient servir de variable d’ajustement dans une course éperdue vers l’austérité qui étoufferait dans l’œuf toute possibilité de relance de l’activité. La fonction publique ne se relèvera pas de 5 ans de sarkozysme comme cela.

 

François COCQ

Secrétaire national du Parti de Gauche à l’éducation, au Service Public et à la formation

10 ème mois de bourse : les étudiants ne peuvent faire les frais de la rigueur.

Le tempo du Gouvernement de JM Ayrault a été réglé, cette semaine, pour maintenir le climat « austéritaire » que le gouvernement précédent avait installé.

Par une mise en scène concertée, la Cour des Comptes a commencé par poser le décor lundi et le lendemain, lors de son discours de politique générale, le 1er Ministre a acté le tour de vis réclamé par le Président de la Cour.

La préconisation faite par le Président de la Cour des Comptes, concernant les économies à réaliser dès l’exercice 2012, semble avoir été bien entendue par JM Ayrault. Car à propos du 10 ème mois de bourse, promis aux étudiants par le précédent Gouvernement, aucune allusion concernant le collectif budgétaire n’a été esquissée dans son discours. Il serait inacceptable pour PG que le gouvernement de JM Ayrault suive les recommandations de la Cour des Comptes et que, pour réaliser des « économies » dès l’exercice budgétaire 2012, il prenne pour prétexte que « cette mesure annoncée…n’a pas été financée », comme l’évoquait Mr Cahuzac, pour faire 150 millions d’euros d’économie sur le dos des étudiants , déjà frappée de plein fouet par la crise.

Pour le Parti de Gauche, le 1er Ministre dispose d’un outil afin que l’aide aux étudiants soit versée en temps et heure : c’est le loi rectificative de finance de Juillet. Par ce collectif budgétaire le Gouvernement peut honorer cet engagement, très attendu, et dans le même temps augmenter le montant des bourses de 4% afin de rattraper l’inflation comme le réclament la plupart des organisations étudiantes.

Pour le Parti de Gauche, les étudiants ne peuvent faire les frais de la rigueur instaurée et des signaux significatifs doivent être envoyés dès ce mois de juillet par la mise en place de mesures réparatrices immédiates!

 

Pour la Commission ESR et le réseau jeunes du PG, P. Chantelot, M. Dubois, P. Perdereau