PRES d’Angers: cheval de Troie de l’Université Catholique de l’Ouest (UCO)

La loi LRU, mise en place, contre la communauté universitaire, en août 2007, a 2 objectifs clairs : casser le service public en le déléguant à des sociétés prestataires de service et créer les conditions de la « laïcisation positive » chère à Sarkozy qui désire faire sauter le verrou de la laïcité républicaine par la reconfessionalisation de la société en commençant par notre système éducatif.
La mise en œuvre de cette politique est déjà visible à l’université d’Angers.
Après la 1ère phase de création des PRES (Pole de Recherche et d’Enseignement Supérieur), la phase 2, leur développement de champ de compétence, est lancée. À cet effet, Valérie Pécresse demande au chef du service de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche), de mesurer l’intérêt pour les PRES d’être en capacité de délivrer des diplômes.
Ainsi, l’institut confessionnel d’Angers, qui se fait appeler « Université Catholique de l’Ouest (UCO) », membre associé du PRES Université Nantes Angers Le Mans, pourrait se voir déléguer la formation des maîtres de l’enseignement privé … et public ! Car l’UCO a ouvert un master « métiers de l’enseignement et de l’éducation » à la rentrée 2009 dont l’un des objectifs est « connaître et s’approprier le projet de l’Enseignement Catholique ». Ce master qui a été créé en dehors de tout processus d’habilitation des formations publiques, exige plus de 3000€/an aux étudiants pour leur frais de scolarité. De plus les étudiants devront passer par une procédure spécifique de « jury rectoral » pour obtenir leur diplôme. Cet institut confessionnel privé, au travers du PRES qui est une structure publique, pourra donc délivrer un diplôme d’état.
En parallèle, le gouvernement multiplie cette année par 2.3 le nombre de postes au CAFEP-CAPES (concours externe du privé) alors que le nombre de postes au CAPES externe est en légère diminution et toujours largement inférieur au nombre de départs en retraite.
Au delà de faveurs accordées à l’enseignement supérieur privé, le gouvernement démontre ainsi sa volonté de démanteler le service public, de porter d’atteinte au principe même de laïcité et son déni de la démocratisation des métiers de l’enseignement.
Ce sont des attaque sans précédent contre les principes même d’une république laïque et contre le service public ! Nous ne pouvons l’accepter.

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