Déclaration Mondiale de l’UNESCO sur l’Enseignement Supérieur pour le XXIème siècle : vision et action

Même si cette déclaration signée par la rance date de 1998, elle est d’une cruelle actualité et doit

DECLARATION MONDIALE SUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR POUR LE XXIe SIÈCLE : VISION ET ACTIONS

PRÉAMBULE

Alors que nous abordons un siècle nouveau, il existe une demande sans précédent dans le domaine de l’enseignement supérieur, qui connaît une grande diversification, ainsi qu’une sensibilisation accrue au rôle vital qu’il joue dans le développement socioculturel et économique et pour bâtir l’avenir, qui demandera aux nouvelles générations de nouvelles compétences, de nouvelles connaissances et de nouveaux idéaux. L’enseignement supérieur comprend « tout type d’études, de formation ou de formation à la recherche assurées au niveau postsecondaire par un établissement universitaire ou d’autres établissements d’enseignement agréés comme établissements d’enseignement supérieur par les autorités compétentes de l’Etat »*. L’enseignement supérieur est partout confronté à des défis et des difficultés considérables concernant son financement, l’égalité dans les conditions d’accès et le cours des études, la promotion du perfectionnement du personnel, la formation fondée sur les compétences, l’amélioration et la préservation de la qualité de l’enseignement, la recherche et les services, la pertinence des programmes, l’employabilité des diplômés, l’établissement d’accords de coopération efficaces et la possibilité d’accéder équitablement aux bienfaits de la coopération internationale. Dans le même temps, l’enseignement supérieur doit relever le défi des nouvelles technologies qui améliorent la manière dont les connaissances peuvent être produites, gérées, diffusées et contrôlées et dont on peut y accéder. Un accès équitable à ces technologies devrait être assuré à tous les niveaux des systèmes éducatifs.

La seconde moitié de ce siècle restera dans les mémoires la période de l’histoire de l’enseignement où celui-ci aura connu la plus spectaculaire expansion : les effectifs à l’échelle mondiale ont en effet plus que sextuplé, passant de 13 millions d’étudiants en 1960 à 82 millions en 1995. Mais c’est aussi la période où l’on aura vu s’élargir encore, bien qu’il fût déjà immense, le fossé entre pays industriellement développés et pays en développement – en particulier les pays les moins avancés – en ce qui concerne l’accès à l’enseignement supérieur et à la recherche et les ressources qui leur sont consacrées. Cette période a aussi été celle d’une stratification socio-économique accrue et d’une différence plus marquée dans les possibilités d’éducation à l’intérieur des pays, y compris dans certains des plus développés et des plus riches. Sans établissements d’enseignement supérieur et de recherche adéquats, permettant de constituer une masse critique d’individus qualifiés et éduqués, aucun pays ne peut assurer un authentique développement endogène et durable et les pays en développement et les pays les moins avancés, en particulier, ne peuvent espérer réduire l’écart qui les sépare des pays industriellement développés. Le partage des connaissances, la coopération internationale et les nouvelles technologies peuvent offrir de nouvelles possibilités d’y parvenir.

L’enseignement supérieur a amplement prouvé sa viabilité au cours des siècles et son aptitude à s’adapter, à évoluer et à engendrer le changement et le progrès dans la société. En raison de l’importance et de la rapidité des changements auxquels nous assistons, la société est de plus en plus fondée sur le savoir, de sorte que l’enseignement supérieur et la recherche sont désormais des composantes essentielles du développement culturel, socio-économique et écologiquement viable des individus, des communautés et des nations. C’est pourquoi l’enseignement supérieur est lui-même confronté à de formidables défis et doit se transformer et se rénover plus radicalement qu’il n’a jamais eu à le faire, de sorte que notre société, qui connaît aujourd’hui une grave crise des valeurs, puisse transcender les considérations purement économiques et intégrer des dimensions plus profondes de morale et de spiritualité.

C’est pour trouver des réponses à ces défis et mettre en route un processus de réforme en profondeur de l’enseignement supérieur partout dans le monde que l’UNESCO a convoqué une Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur au XXIe siècle : Vision et action. En vue de cette Conférence, l’Organisation a publié, en 1995, un document d’orientation intitulé Changement et développement dans l’enseignement supérieur. Cinq consultations régionales (La Havane, novembre 1996 ; Dakar, avril 1997 ; Tokyo, juillet 1997 ; Palerme, septembre 1997 ; Beyrouth, mars 1998) ont été ensuite organisées. Les déclarations et plans d’action adoptés par ces dernières, tout en gardant chacun sa spécificité, sont dûment pris en compte dans la présente Déclaration – de même que l’ensemble du processus de réflexion entrepris pour préparer la Conférence – et y sont annexés

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